En 1919, d'anciens élèves de l'Institut National Agronomique créent une société civile coopérative et louent environ 150 ha du domaine de Grignon. La direction de cette exploitation est confiée à Lucien Brétignière, professeur d'agriculture. Cette ferme, appelée
"ferme extérieure" et essentiellement
dédiée aux cultures, venait compléter les travaux menés dans la "ferme intérieure" de l'école.
En 1953, les deux fermes fusionnent sur le site de la ferme actuelle. La bergerie (19 brebis mères) et la vacherie (25 vaches laitières) de l'école sont transférées dans les bâtiments existants de la ferme extérieure et une salle de traite est construite.
Dans les dix années qui suivirent, les effectifs d'animaux ont été nettement augmentés (50 vaches laitières et 365 brebis) et les
cultures se sont simplifiées. A cette époque, cette évolution fait de la Ferme de Grignon un lieu incontournable de l'agriculture française et de nombreux rassemblements d'agriculteurs du Nord de la France avaient lieu régulièrement. Parmi eux, le championnat du monde de labour en 1961, honoré par la présence du Président Charles de Gaulle.
En 1980, le
troupeau de brebis Berrichon du Cher atteint 500 têtes et évolue avec des croisements sur Romanov. L'objectif est d'augmenter la prolificité et cela permet ainsi d'atteindre un niveau de 2,7 agneaux par brebis. Le
troupeau de vaches laitières, quant à lui, est
passé à 150 têtes, qui produisent en moyenne 8000 Litres de lait chacune par an. Le directeur de l'époque, Georges Staub, décide alors de
créer un atelier de transformations laitières : la Laiterie du Domaine de Grignon. Sous forme de CUMA (Coopérative d'Utilisation du Matériel Agricole) en association avec d'autres éleveurs de la région, ce sont dès lors 3000 Litres de lait qui sont transformés chaque jour et commercialisés au détail.